Le Revest
Sportif à la base, le berger belge malinois ! Mais alors, confié à Tony Moucheghian, il devient vite un avion de chasse. Le président du Sporting club canin du Revest et son fidèle Cutter sont qualifiés pour la finale du championnat de France de ring III, le plus haut niveau dans la discipline. Ce week-end, à Tavaux (Franche-Comté), Cutter a toutes les chances de remporter le titre de champion de France. Classé troisième au niveau national à l'issue des sélections (1), le jeune chien, âgé de 4 ans, se révèle le digne fils de son père Shogun, lui-même deux fois finaliste des championnats. Après quelques années de concours, le papa s'est offert une paisible retraite. Enfin, pas tout à fait. Il est aujourd'hui reproducteur, très prisé des éleveurs de la race.
Quatre ans de travail
Entraîné depuis qu'il est chiot dans les collines revestoises, Cutter est capable de réussir tous les exercices de ring sans difficulté. Sauts, coucher-reste, refus d'appâts, rapport d'objets, suite en laisse ou muselée, exercices de mordant, recherche... Parfaitement dressé, il peut exécuter n'importe quel ordre donné par son maître. Si les exercices semblent faciles pour lui, ils n'en sont pas moins le résultat de quatre années d'apprentissage, où il a fallu beaucoup de patience à son maître, beaucoup de courage à l'animal. La confiance d'un chien ne se décrète pas. Elle se gagne. « Le tout, c'est de ne pas perdre de points le jour du concours », remarque Tony Moucheghian. « Cutter est malin. Il sait très bien que ce jour-là, ce n'est pas comme à l'entraînement. Il n'y a pas de deuxième chance. On ne peut pas corriger. Il ne doit pas profiter de la situation. »
Un faible écart de points
Sans la perte de quelques points sur un exercice classique que Cutter fait très bien à la maison, il serait premier au classement. Il arrivera à la finale à la place de troisième, avec un écart de points très faible entre lui et le premier. Il peut largement le rattraper. Le président revestois, également juge, a travaillé en ce sens avec ses complices Yannick Camus, son homme d'attaque et Alain Karsenty, 14 fois finaliste, une fois champion, une fois vainqueur de la coupe, lui aussi juge. Les trois hommes mettent beaucoup de coeur à améliorer les performances de Cutter. À le câliner aussi. Car aussi sportif et appliqué soit-il au travail, le jeune malinois redevient un adorable chien-chien dès qu'il sort du terrain.
1. Après un long parcours, sur 210 chiens, seuls 26 vont en finale.
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